Le PLC dépasse le Bloc
Ça fait plutôt longtemps que le Parti Libéral du Canada a dépassé le Bloc Québécois dans la quantité de travail réalisé mais c’est seulement ce mois-ci que le PLC dépasse le Bloc Québécois dans les intentions de votes des québécois. 37% pour le PLC et 31% pour le Bloc Québécois: une première depuis les commandites.
La Presse parle d’Ignatieff et de la crise économique, mais je crois plutôt que c’est tout le travail que le parti a fait qui nous propulse dans cette position. En fait, nous n’avons presque rien fait à ce jour pour contrer la crise économique (nous ne sommes pas encore au pouvoir), et Ignatieff n’a encore présenté aucun plan. Imaginez lorsque notre chef présentera sa vision, et que nous pourrons mettre en place des mesures pour aider les canadiens à passer à travers la crise économique !
Depuis les commandites, nous avons du renouveler notre discours, avoir une nouvelle vision pour le Canada, et travailler fort pour regagner la confiance des électeurs. Grâce à Stéphane Dion, les canadiens ont remarqué la sincérité de notre discours. Et en Michael Ignatieff, les électeurs voient un premier ministre plus ouvert que Stephen Harper, plus branché sur le monde que tous ses prédécesseurs. De plus, une équipe plus expérimentée est maintenant à ses côtés.
Pour le Québec, l’identité est extrèmement importante. Du côté des conservateurs, la culture française est plutôt secondaire. Mais avec le Parti Libéral du Canada, on a la ferme conviction que l’identité québécoise et l’identité canadienne française sont parfaitement compatibles. On peut être un bon canadien, on peut être québécois, on peut être montréalais, mascouchinois ou autre, dans l’ordre qu’on veut.
Tout cela est une révolution depuis la création du Bloc Québécois. Plutôt que de simplement reconnaître le Québec comme une nation, avec rien de plus, nous n’imposons pas d’obligation identitaire. C’est révolutionnaire, et le Bloc Québécois n’a rien vu venir. En effet, comment peut-il combattre cela ?
La popularité du PLC ne pouvait que monter…
Après les commandites et la face roussie de Dion… Difficile de descendre plus bas.
Je serais fidèle au Bloc mais je me réjoui tout de même de voir que le fédéralistes auront une alternative cette fois… On peut tourner l’histoire comme on veut, essayer de se convaincre qu’un parti peut unir tout les Canadiens. Un beau rêve en couleur qui ne sera jamais réalité. Il suffit de voyager dans les différentes provinces du Canada pour remarquer l’immense fossé qui distingue les habitants de l’ouest, de l’Ontario, du Québec et des maritimes.
Il serait intéressant de voir combien de votes pourraient récolter un parti Bloc Ontario, Bloc Alberta…
En tout les cas, bonne continuation!
François.
Ça me fascine de lire un texte du genre. Se réjouir d’un premier sondage qui annonce une avance des libéraux… La dernière fois que les libéraux fédéraux ont devancé le Bloc, c’était sous Paul Martin. Résultat: quelques mois plus tard à peine, dégringolade des libéraux au scrutin. Une chance… un espoir ! Pourtant, il devait être le sauveur après toutes ces tristes années Chrétien…
Mon commentaire est le suivant: les sondages seront moins reluisants lorsque enfin, Michael Ignatieff abandonnera la rhétorique et présentera pour vrai sa vision du Québec et du Canada. Les Québécois désanchenteront. La littérature signée Ignatieff est inquiétante pour bon nombre de ses collègues universitaires. Demandez-lui sa définition de torture. Demandez-lui ses positions sur la guerre en Irak. Ignatieff, il est déjà rusé. À l’Ouest, il a un discours. Au Québec, il en a un autre. Double rhétorique, double discours. J’ai hâte que les Québécois se réveillent.
Je suis inquiet. Doublement inquiet même parce que malgé tout, je suis persuadé que le Parti libéral du Canada reprendra le pouvoir aux prochaines élections. Non pas parce qu’ils auront convaincus les Canadiens de leur faire à nouveau confiance, mais bien parce qu’ils sont la seule alternative à ce ridicule gouvernement conservateur. Les Canadiens ont la mémoire bien courte: ce parti qui a corrompu, détourné des fonds publics pour s’enrichir et enrichir des amis du parti. Parti démocrate, vous dîtes ? Ce parti qui a violé l’esprit de la loi sur la consultation populaire en 1995. Triché en dépensant 3 fois plus d’argent que ses adversaires. Démocrate, vous dîtes ? Inquiétant donc. J’ai encore dans la gorge le scandale des commandites. Je ne le digère toujours pas.
Enfin, je suis aussi persuadé que le Québec ne se laissera pas berner. Il n’embarquera pas dans le train libéral parce que là où le PLC a toujours voulu emmener notre province, ce n’est pas le chemin que nous voulons emprunter. Bien au contraire, c’est ce parti centralisateur, prédateur, certains diront, qui a toujours fait du tort à l’unité canadienne et au Québec.
« Nous n’imposons pas d’obligation identitaire », quel farce, quel culot de dire des sottises du genre. Après le scandale des commantites et le vol de la démocratie en 1995, il faut avoir du front tout le tour de la tête. Mais avec la « Grande Famille de Gratton » bien présente au Québec; et le retour à Ottawa des « Rouges » notre argent n’as pas fini d’enrichir les petits z’amis.
Michael Igniatieff arrive à maturité comme potentiel premier ministre, et c’est ce que les électeurs ont senti dans ce sondage. Oui, il a tenu des propos inquiétants sur l’Irak et la torture, mais il faut les remettre dans le contexte américain de folie guerrière qui s’est emparée de nos voisins après 2001.
M. Igniatieff s’est rendu compte depuis, comme les Américains eux mêmes d’ailleurs, que c’était des erreurs. Obama a condamné la torture, il retire les troupes Irak. Nul doute que le chef du PLC a aussi évolué dans le même sens.
La politique est une chose sociale et vivante qui évolue. Quand elle cesse de le faire, elle devient un dogme malsain qui peut devenir dangereux en empêchant une société d’évoluer, comme le dogme conservateur du laisser-faire et du libre marché en pleine crise financière…
Parler de renouvellement du Parti Lbéral du Canada,losrque Denis Coderre a été nommé récemment lieutenant du Parti au Québec m’apparaît un commentaire très présomptueux. Ce même Coderre qui, en décembre 2008, était sur une tribune sur le boulevard René Lévesque et proclamait bien haut son soutien à la coalition des partis d’opposition. Dès janvier 2009, avec l’arrivée d’Ignatieff au pouvoir, Coderre, sur un ton lapidaire, disait qu’il fallait passer à autre chose. Dans les faits, Ignatieff avait renoncé à la coalition, croyant, qu’à moyen terme, il pourrait prendre le pouvoir sans le partager. En prenant cette décision, il laisse au pouvoir le Parti conservateur avec ses politiques économiques et ses prises de position sur le plan international qui font un tort énorme aux Canadiens et à l’image du Canada dans le monde.
Sur la question identitaire, vos propos sont pour le moins naïfs. Les Canadiens, avec leur feuille d’érable qu’ils utilisent à toutes les sauces, frisant souvent le ridicule. Les Québécois sont plus conscient de leur identité que les Canadiens qui toujours peurs de se faire assimiler aux Américains.
Ignatieff va remettre les pendules à l’heure. L’heure Obama sur la pendule américaine. La seule heure qui permet de ne pas rater tous les rendez-vous.
http://nouvellesociete.wordpress.com/2009/05/05/le-proconsul/
Pierre JC Allard
Une chose est sûre, en attendant la séparation…espoir qu’un jour on se réveille collectivement… nous sommes mieux avec Ignatieff que Harper.
@Pascal Rioux
Vous savez Pascal, une chose m’a surpris lorsque j’étais candidat pour le PLC en 2008. Un jour, un séparatiste m’a acheté une carte de membre. Son motif: il voulait que son vote serve à quelque chose, tant qu’à rester au Canada !
Je crois maintenant qu’il y a des séparatistes qui voient clair.
M. Grégoire,
je suis surpris de l’utilisation du terme séparatiste. Je trouve que c’est un manque de respect envers une option pour le Québec. Vous savez fort bien que ce terme est préjoratif. Je vous suggère plutot indépendantiste ou souverainiste. Je me réjouis tout de même que vous ne fassiez pas la même grossière erreur de plusieurs FÉDÉRALISTES de parler de sécessionniste. Ouf ! Une chance.
Deuxième point: je suis surpris que vous vous dépeignez vous-même comme fédéraliste et libéral. Pour moi, c’est deux termes qui ne vont pas dans la même phrase. Les conservateurs sont davantages fédéralistes que les libéraux. Simplement parce qu’ils respectent eux les articles 91 et 92 de la loi suprême du pays. Ils respectent eux le partage des compétences. Du fédéralisme centralisateur et prédateur comme disait Bernard Landry, c’est synonyme de libéral fédéral. Les anciens progressistes conservateurs ont tenté pour leur part de ramener le Québec dans l’honneur et l’enthousiasme dans la constitution rapatriée par Trudeau et Chrétien et malgré le fait que l’Assemblée nationale s’était exprimée contre, libéraux et péquistes confondus. Est-ce que les 75 députés libéraux fédéraux soi-disant représentants du Québec ont défendu les intérêts du Québec ? Absolument pas, d’ou la pertinence du Bloc maintenant et d’une majorité de députés québécois souverainistes a Ottawa. Qu’est-ce que le PLC a a offrir au Québec lui ? Quel fédéralisme ? Retour a l’envahissement des champs de compétence des provinces ? C’est du mauvais fédéralisme. Je ne le souhaite pas. Je rappelle que 23% de la population du Québec n’adhere toujours pas a la LC1982. Personne n’y voit de scandale, de problème. Et pour l’instant, disent-ils, le fruit n’est pas mûr ! Réveillons-nous !
Un petit laideron intello… ça fait juste ça dire des naiseries sur internet. Essaie donc de te reproduire pour voir le désintérêt féminin.