Le minimalisme
Connaissez-vous ce nouveau mouvement qu’est le minimalisme ?
Pas la simplicité volontaire, mais le minimalisme. Je suis dans un processus de migration de certaines de mes habitudes de vie.
Je suis un gars très compliqué. Je suis aussi un hyper-consommateur. Pas que j’exagère en achetant quotidiennement des choses que je n’ai pas besoin, mais plutôt que je ne me retiens jamais de rien acheter ce que j’ai envie. J’ai les moyens et j’en ai toujours profité.
Grâce à un Tweet de @julien, le CEO de Breather, je suis tombé sur le livre Everything That Remains que j’ai lu en deux jours.
Everything That Remains raconte l’aventure de Joshua qui avait une carrière prolifique. Fin vingtaine, salaire dans les six chiffres, marié, grosse maison, grosses dettes, grosse job, grosse pression. Par pur hasard, il a croisé la vie de Colin Wright, un jeune qui voyage à travers le monde et qui se dit « minimaliste ». [note: il vivait à l’époque à coups de 4 mois/pays et travaillais comme designer à distance]
Bref, Joshua lâche tout, et convainc son ami et collègue de faire de même. Il vend tout, rembourse ses dettes, et commence une nouvelle vie de minimalisme.
C’est quoi le minimalisme ?
Contrairement à la simplicité volontaire, le minimalisme permet des achats et prône d’ailleurs des achats de qualité.
Concrètement, on accumule les possessions, souvent sans aucun but. Des collections de cassettes VHS qui traînent et qu’on n’écoutera plus jamais, des vieux jouets, des vieux livres, des chemises qu’on déteste mais qui prennent de la place malgré tout dans notre garde-robe, des assiettes brisées qu’on garde et des tas de trucs qu’on garde « au cas où ».
C’est ce fameux « au cas où » qui fait qu’on accumule tous ces trucs. Plus on a de cossins, plus il faut les ranger, les trier et plus il faut des grandes maisons ou des entrepôts pour les stocker. Rappelez-vous ce que vous avez certainement déjà entendu: « il n’y a rien de plus permanent que quelque chose de temporaire ».
Il y a plusieurs manières de pratiquer le minimalisme, et chaque personne a sa propre manière.
Un truc un peu intense, mais qui illustre très bien la philosophie du minimalisme, c’est de tout recouvrir chez soi par des draps. À mesure qu’on a besoin de quelque chose, on va le chercher sous le drap. Après 30 jours, on jette tout ce qui reste sous les draps, les chances sont qu’on en n’aura pas besoin pendant des mois !
Il y a aussi la philosophie du 20/20 que j’ai lu sur le blogue de Joshua. On jette tout ce qu’on n’est pas absolument convaincu d’avoir besoin et qui est possible de remplacer en faisant moins de 20 minutes de voiture et à un coût de moins de 20$.
Que fais-tu dans la vie ?
Joshua fait remarquer qu’on a souvent tendance à s’identifier par les possessions que l’on a ou les titres qu’on possède. « Que fais-tu dans la vie », cette fameuse question qui est surtout destinée à évaluer le rang social de l’interlocuteur.
Il propose de répondre par notre passion « j’aime cuisinier » ou bien « je joue du piano » plutôt que « je suis directeur à tel endroit ».
Vous en pensez quoi ?
Intéressant. Fait un moment que je songe a ça, mais j’ignorais qu’il s’agissait du minimalisme. Merci pour l’article. Tu as très belle plume! Ciao, I
Excellente réflexion David! J’ai beaucoup aimé. Tu devrais aimer la philosophie derrière le mouvement qu’on appel le « lifestyle design ».
Aussi, nice le nouveau blogue! Très « minimaliste » :P
Cet article est excellent David! Je suis également dans cette migration de style de vie.
J’avais un poste plus ou moins important sur Paris, bien rémunéré et des possibilités de carrière dans la même entreprise. Je multipliais les biens en quantité mais pas en qualité.
Je multipliais également le stress, les heures de transports et mon esprit était constamment occupé par beaucoup de questions.
Puis ma compagne a eu une proposition d’emploi vers Biarritz (Sud-Ouest de la France). Et là, tout à changé.
J’ai tout quitté. Et après quelques mois de chômage, je me suis mis à mon compte. Depuis, nous avons déménagé plusieurs pour ses différents postes.
Les déménagements m’ont permis de faire un grand tri dans tout mes biens et mes idées.
Et je continue.
Je me sens plus serein. On se focalise sur l’essentiel au quotidien.