Mario Dumont veut priver le Québec d’un milliard $
Gilles Taillon disait hier qu’il était prêt à priver le Québec de revenus d’un milliard de dollars par année en réduisant les frais d’Hydro-Québec.
Certes, l’idée est bonne: donner plus d’argent aux familles. Mais rappelons-nous que nous sommes l’endroit, sur terre, où l’électricité est la moins chère. Oui, nous devons nous donner un privilège d’avoir si bien investi dans nos ressources naturelles dans les années 70 avec Robert Bourassa. Mais nous bénéficions déjà de cet avantage: les revenus du Québec viennent ec bonne proportion d’Hydro-Québec. Qui plus est, nous vendons même cet électricité aux Ontariens et Américains. Nous pourrions devenir l’Alberta avec son pétrole!
Mais non, Mario Dumont veut réduire les coûts de l’électricité. Mais si on réduit les profits d’un milliard de dollars, dites-vous que le budget du Québec perdra cet argent en revenu, et les services en subiront les dommages. Surtout que le budget du Québec est d’environ 50 milliards, on parle d’une réduction de 2% sur les revenus.
SI l’ADQ veut diminuer les tarifs d’Hydro-Quebec JE CRIE UN NON HAUT ET FORT !
Si Super Mario est rendu la, il me decoit grandement. Meme les lucides de toutes allegeances politiques ont dit qu’il fallait augmenter les tarifs.
Comme je n’ai pas accès à tout l’article du Devoir, je me demande bien de quelle façon Gilles Taillon veut s’y prendre pour donner plus d’argent aux familles.
Pour ma part, la meilleure façon de faire de l’argent avec H-Q, tout en aidant les familles, serait de fixer une consommation forfaitaire gratuite pour tous les ménages résidentiels, et de vendre l’excédent de cette consommation au prix du marché. Cela éviterait le gaspillage d’électricité, chez nous. Selon des chiffres datant de l’an 2000, cueillis sur le site de l’IEDM, la consommation d’électricité per capita chez nos voisins du Sud se chiffrait à 14,684 kWh par habitant, et à 18,030 au Canada, y compris le Québec, alors que le Québec à lui seul affichait une consommation de… 30,687 kWh/habitant, ce chiffre faisant des québécois les plus grands consommateurs d’électricité au monde! Si l’on fixait une consommation forfaitaire gratuite, les gens feraient leur possible pour ne pas défoncer leur forfait, et ainsi éviter une facture salée. Quant aux gens qui ont les moyens de payer, ils paieraient tout simplement le plein prix. Cette façon de faire serait déjà beaucoup mieux que la situation actuelle, où les tarifs maintenus artificiellement bas ne sont rien d’autre qu’une subvention aux riches! Si cette façon de faire permettait de faire passer la consommation québécoise de 30,687 à, mettons 25,000, l’électricité ainsi épargnée par les gens qui ne voudront pas payer pour du gaspillage pourrait être vendue à nos voisins, et générer des revenus supplémentaires.
Nous pourrions devenir comme l’Alberta, avec son pétrole, c’est vrai. Un premier ministre de l’Alberta, dans les années 1970, Peter Lougheed, avait d’ailleurs fait cette comparaison, à savoir que l’électricité, contrairement à leur pétrole, est renouvelable. Mais il faut d’abord vouloir le faire. Et depuis longtemps, quand on parle de vendre notre électricité ailleurs, surtout aux USA, d’aucuns répondent « Non, c’est à nous autres! » Alors que dire de plus?
Il est évident dans cette espèce de logique, que les chiffres élevés de consommation se verraient véritablement aidés en raison du quantité forfaitaire gratuite. Le mot gratuité n’a aucun sens dans un processus d’échange. Donner de l’électricité reviendrait à couper les lignes de transports et à faire couler l’eau des barrages! Normalement, ce n’est pas la gratuité qui permet de réduire la consommation, c’est un prix égalant la rareté du bien. Par ailleurs, tant qu’à y être, comment mesurer cette consommation et être en mesure de savoir qu’un individu approchera de son maximum de consommation gratuite? C’est pas très innovant comme formule, je dois vous l’avouer. Nous avons de la difficulté à atteindre les cibles d’efficacité énergétique en raison justement de l’inexistence d’incitatifs financiers à acheter des solutions efficientes et efficaces, à réduire notre consommation et à contrôler les dépenses inutiles d’énergies. Qui plus est, comment faire de l’argent en offrant quelque chose gratuitement?
J’oubliais: les gommes à 10 cents dans les magasins devraient-elles coûter plus chères? Oui, puisque ces gommes ne coûtent pas chères on subventionne la consommation de celles-ci par les riches. Le pain, est-il assez cher? Oui, puisque toujours selon cette logique, le bas prix du pain fait en sorte que l’on subventionne les riches. En fait, cet argumentaire est le plus ridicule que l’on puisse émettre. Plusieurs économistes de l’IEDM l’utilisent à toute sauce: afin de favoriser la prise de position populaire. Toutes choses étant égales par ailleurs, l’efficacité et l’efficience économique engendre la production au plus bas coût possible. Si les individus qui consomment ont suffisamment de revenus pour en consommer davantage, c’est un fait. On ne haussera pas tous les biens de consommations et les services afin de rendre le prix plus juste des quelques nantis du Québec!
L,explication de la forte présence de l’électricité dans notre consommation vient de l’avantage compétitif que propose les bas prix. Deuxièmement, dans les années 70, les mesures pro-électricité ont fait en sorte d’évincer la plupart des autres sources énergétiques dans la consommation. Contrairement aux autres nations, nous consommons de l’électricité à toute sauce, tandis que la plupart effectuent un croisement électricité, gaz, mazout dépendant l’utilisation.